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Economie

Baisses d’impôts : les annonces très floues d’Elisabeth Borne

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Dans son discours, ce mercredi 26 avril, la Première ministre a présenté sa feuille de route économique, annonçant notamment sans les détailler des réductions fiscales à venir pour les classes moyennes.

Elisabeth Borne, sur le perron de l'Elysée, mercredi 26 avril. (Albert Facelly/Libération)
Publié le 26/04/2023 à 16h55

En matière de finances publiques, Elisabeth Borne a fait le grand écart, poursuivant mercredi, en présentant son programme d’action, le discours à géométrie variable tenu ces derniers temps par le gouvernement. D’un côté, les prémices de la rigueur. «Notre volonté c’est bien […] d’accélérer le désendettement», a assuré la cheffe du gouvernement, alors que les ambitions de réduction de dette et de déficit public ont été rehaussées dans le programme de stabilité transmis à la Commission européenne.

De l’autre, la Première ministre ne fait pas de pause dans les baisses d’impôts. Pour les entreprises, d’abord : promesse de campagne d’Emmanuel Macron et revendication de longue date du patronat, la suppression de la cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises (CVAE) avait été programmée en deux temps notamment parce qu’elle entraîne une perte sèche de plus de 8 milliards d’euros pour l’Etat.

La deuxième partie de cette suppression ne sera pas reportée, mais bien inscrite dans le prochain budget, a confirmé Borne. Pour les ménages, il n’est pas prévu de mettre les plus riches davantage à contribution, mais d’enclencher «des baisses d’impôts pour les classes moyennes d’ici à la fin du quinquennat». Une annonce présentée comme «nouvelle mesure de soutien sur les revenus». De quoi s’agit-il ? Certainement pas d