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Bayrou jongle entre austérité et concessions : le budget 2025 toujours entouré d’un épais brouillard

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Gouvernement Bayroudossier
L’examen du projet de loi de finances a repris ce mercredi 15 janvier au Sénat. Le gouvernement compte rajouter 5 milliards d’économies à la copie laissée par Michel Barnier avant sa chute et finalement garder la contribution différentielle sur les hauts revenus.
François Bayrou à l'Assemblée nationale, le 15 janvier. (Albert Facelly/Libération)
publié le 15 janvier 2025 à 20h41

Six mois que l’on écrit que le budget est un casse-tête, et cela ne s’arrange pas. La preuve, son examen vient de reprendre ce mercredi 15 janvier au Sénat sans qu’aient été présentées en détail les modifications que le gouvernement de François Bayrou compte y intégrer. Préparé au cœur de l’été par un gouvernement démissionnaire (celui de Gabriel Attal), le texte du projet de loi de finances pour 2025, légèrement modifié par le gouvernement suivant (celui de Michel Barnier), est présenté en retard. L’examen parlementaire s’interrompt début décembre avec la censure votée par les députés. La France passe le nouvel an sans budget mais sous loi spéciale, une procédure d’urgence inutilisée depuis quarante-cinq ans et François Bayrou, nommé à Matignon, décide de se mettre dans les pas de son prédécesseur déchu en reprenant ses textes budgétaires. «D’autres voix se sont élevées pour repartir de zéro mais c’est le choix le plus rapide, le plus efficace, qui respecte par ailleurs les premiers équilibres parlementaires», justifie-t-on à Matignon.

Le nouveau Premier ministre a quand même décidé de le modifier un peu. Il en a parlé mardi pendant sa déclaration de poli