Menu
Libération
Sauvetage

Bercy vole au secours d’Atos, en péril après le retrait d’Airbus

Article réservé aux abonnés
Alors que la reprise d’une partie des activités d’Atos par Airbus s’est soldée par un échec, l’Etat a annoncé ce mardi 19 mars voler au secours du groupe informatique, qui sert notamment de support à ses activités militaires stratégiques.
Atos a plongé encore davantage en Bourse mardi 19 mars, en chutant de 25 % et en terminant à 1,74 euro, passant pour la première fois sous les 2 euros. (Joan Cros/NurPhoto. AFP)
publié le 19 mars 2024 à 20h30

Le groupe Atos, abandonné par Airbus, sera-t-il sauvé par l’intervention de l’Etat ? Bercy a annoncé ce mardi soir que «l’Etat construira dans les prochaines semaines une solution nationale de protection des activités stratégiques» d’Atos. Il s‘agit donc de sauver de la faillite, ou bien d‘un repreneur non désiré, une partie de ce groupe informatique en lourdes pertes, fort de 110 000 salariés, qui a vu mardi matin se retirer Airbus, seul candidat en lice pour le racheter en partie.

Le billet de Jean-Christophe Féraud

Pourquoi le gouvernement, qui évite depuis un an de s’y plonger, part-il finalement au front pour sauver Atos ? Notamment parce que le groupe, héritier des supercalculateurs Bull, fait tourner sur ses ordinateurs les simulations nucléaires militaires françaises. Et que les oppositions de droite comme de gauche réclament depuis des mois son intervention. Le gouvernement «prend acte de l’arrêt des discussions» avec Airbus et «utilisera tous les moyens à sa disposition pour garantir la protection des activités stratégiques», notamment la partie «big data» et sécurité, a précisé Bercy, ajoutant que «tous les intérêts de la France seront préservés».

«Airbus a débranché la prise sans prévenir»

Jusqu’à lundi soir, le groupe plaçait tous ses espoirs dans la solution Airbus, seul schéma de sauvetage partiel encore sur la table. Ce mardi matin, un communiqué du groupe a enterré le projet : «Fin des discussions avec Airbus concernant la cession potentielle de BDS [la cybersécurité – le «big data» et les supercalculate