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Huile de palme

Bolloré en Afrique : le milliardaire gagne une manche judiciaire contre des riverains camerounais

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Le groupe du milliardaire breton est visé par une action en justice initiée par 145 riverains de la Socapalm, une filiale indirecte du groupe Bolloré. S’estimant victimes d’atteintes à leurs droits, ils réclamaient la publication de documents attestant des liens entre le groupe Bolloré et ses filiales. La justice a refusé.
Alors que Vincent Bolloré s’apprête en février à passer les rênes du groupe à ses fils, à l’occasion du bicentenaire du groupe, ses activités en Afrique sont en passe d’être délaissées. Ici en mai 2008. (Ammar Abd Rabbo/ABACA)
publié le 7 janvier 2022 à 20h32

Vincent Bolloré est-il responsable des violations des droits humains et des dégradations environnementales dont sont accusées plusieurs filiales de son groupe en Afrique ? A cette question, l’homme d’affaires a pris soin, depuis la construction de son empire sur le continent, de répondre par la négative, en s’appuyant sur le système de poupées russes mis en place pour gérer ses activités africaines.

Dernier exemple en date, l’action en justice entreprise en septembre par 145 Camerounais, riverains de la Société camerounaise de palmeraies, la Socapalm. La société, qui produit de l’huile de palme, est détenue par la Société financière des caoutchoucs, la Socfin. Cette dernière, domiciliée aux Pays-Bas, est détenue à hauteur de 38,75 % par le groupe Bolloré. Or, depuis plusieurs années, des riverains et salariés de la Socapalm, ainsi que des ONG, dénoncent les pratiques de l’entreprise : conditions de travail dégradées, pollution environnementale, expropriation des populations locales, etc. Tous estiment que les activités de la Socapalm portent atteindre aux droits humains et dégradent l’environnement. «La mise en place de cette plantation et la manière dont elle est exploitée les privent de leurs terres ancestrale