Vincent Bolloré est-il responsable des violations des droits humains et des dégradations environnementales dont sont accusées plusieurs filiales de son groupe en Afrique ? A cette question, l’homme d’affaires a pris soin, depuis la construction de son empire sur le continent, de répondre par la négative, en s’appuyant sur le système de poupées russes mis en place pour gérer ses activités africaines.
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Dernier exemple en date, l’action en justice entreprise en septembre par 145 Camerounais, riverains de la Société camerounaise de palmeraies, la Socapalm. La société, qui produit de l’huile de palme, est détenue par la Société financière des caoutchoucs, la Socfin. Cette dernière, domiciliée aux Pays-Bas, est détenue à hauteur de 38,75 % par le groupe Bolloré. Or, depuis plusieurs années, des riverains et salariés de la Socapalm, ainsi que des ONG, dénoncent les pratiques de l’entreprise : conditions de travail dégradées, pollution environnementale, expropriation des populations locales, etc. Tous estiment que les activités de la Socapalm portent atteindre aux droits humains et dégradent l’environnement. «La mise en place de cette plantation et la manière dont elle est exploitée les privent de leurs terres ancestrale