Après des semaines de perturbations dans la préparation budgétaire et un calendrier législatif qui a volé en éclats, le gouvernement Barnier a enfin finalisé le projet de loi de finances (PLF) pour l’an prochain. Il sera présenté en Conseil des ministres le jeudi 10 octobre (avec dix jours de retard sur la date prévue dans la loi), en même temps que le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). Une partie du texte a été transmise mardi soir au Haut Conseil des finances publiques qui rendra son avis sur son contenu la semaine prochaine. Avant de repasser le déficit public sous les 3 % du produit intérieur brut en 2029, le gouvernement compte le ramener de 6,1 % cette année à 5 % l’an prochain. Ce qu’il chiffre à un effort de 60 milliards d’euros en 2025.

Sur cette somme, près d’une vingtaine de milliards seront liés à des recettes supplémentaires, une rupture nette avec la politique de baisse d’impôts menée depuis l’accession au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017. Ils incluent des impôts temporaires sur les grandes entreprises profitables et sur les personnes les plus fortunées, que Michel Barnier a encore confirmés, au nom de la «justice fiscale», mardi lors de