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Décryptage

Les zones d’ombre au tableau du budget 2025 : coupes supplémentaires, apprentissage…

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La présentation jeudi des projets de loi de finances pour l’année prochaine n’en a pas donné le tableau complet. Le gouvernement prévoit de faire passer 5 milliards d’euros de coupes supplémentaires par amendements, et renvoie à plus tard ses arbitrages sur plusieurs sujets, comme les aides à l’apprentissage.

Le nouveau ministre de l’Economie, Antoine Armand, à Paris jeudi 10 octobre. (Denis Allard/Libération)
ParFrantz Durupt
Journaliste au service France
Anne-Sophie Lechevallier
Publié le 11/10/2024 à 20h23

Les textes ont été déposés à la hâte au Parlement, mais ce sont encore des brouillons. Les projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale pour 2025 ont été présentés jeudi en Conseil des ministres, sans que tous les arbitrages n’aient été rendus. Auditionnés par les commissions des finances du Parlement vendredi matin, les deux ministres de Bercy, Laurent Saint-Martin et Antoine Armand, n’ont donc pas pu répondre à toutes les demandes d’éclaircissement des élus sur les coupes annoncées de 40 milliards d’euros. Si certaines ne figurent même pas au PLF et seront présentées par voie d’amendements, d’autres n’ont pas même besoin de voir leurs modalités passer par le Parlement.

5 milliards d’économies inconnues

C’est une incongruité que le gouvernement justifie par la précipitation dans laquelle il a dû boucler le budget. Même l’objectif de réduction du déficit inscrit dans le PLF n’est pas le bon. Le texte indique qu’il devrait passer de 6,1 % du PIB cette année à 5,2 % l’an prochain. Or c’est une cible de 5 % qui est visée. Pour l’atteindre, le gouvernement va introduire plusieurs amendements pendant la discussion parlementaire. «Cet objectif [de 5 %] dépend donc de la capacité du gouvernement à les mettre en œuvre», remarque le Haut Conseil des finances publiques.

Le gouvernement compte faire ainsi passer 5 milliards d’euros d’éco