«Il n’est pas trop tard pour faire machine arrière», écrivaient les quelque 80 associations de solidarité regroupées dans le collectif Alerte à François Bayrou le 17 juillet, deux jours après la présentation des intentions budgétaires de l’ancien Premier ministre. Elles s’inquiétaient dans cette lettre des conséquences de nombreuses mesures d’économies visant les plus précaires, à commencer par l’année blanche. Elles n’étaient pas les seules. Une «injustice crasse», tonnait par exemple le président du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, Boris Vallaud, dans Libération.
Trois mois plus tard, les alarmes et les indignations n’y auront rien changé. Le locataire de Matignon n’est plus le même, mais les mesures concernant les plus pauvres ne sont guère différentes. Dans les projets de loi de finances (PLF) et celui de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l’an prochain,