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Budget : comment le gouvernement Attal voulait taxer EDF

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En quête d’argent frais, le gouvernement sortant laisse à Michel Barnier une nouvelle piste de taxation assise sur la puissance installée des producteurs d’électricité. Premier visé, EDF, qui fournit plus de 80 % de l’électricité du pays grâce à son parc nucléaire, est vent debout contre ce projet.
L'ex-Premier ministre Gabriel Attal, à Paris le 14 juillet 2024. (Julien de Rosa/AFP)
publié le 6 septembre 2024 à 16h40

Adieu la «Crim», bonjour la «taxe EDF». Michel Barnier et son futur ministre des Finances trouveront à Matignon et Bercy un nouveau mécanisme légué par le gouvernement Attal pour taxer les producteurs d’électricité. Il s’agirait de prélever une dîme sur la «puissance électrique installée», autrement dit la capacité de production électrique totale des exploitants, au grand dam du premier d’entre eux, EDF. Le rendement annuel de ce nouvel impôt est estimé entre 2 et 3 milliards d’euros. Mais entre l’inscrire dans le projet de loi de finances pour l’an prochain, cet automne au Parlement, ou dans le projet de loi de finances rectificative de fin de gestion en décembre, le choix n’avait pas encore été fait par le gouvernement sortant. La deuxième option permettrait de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat dès cette année, mais comporte un risque juridique lié à la rétroactivité.

Encore à Matignon, Gabriel Attal avait chargé en mars quatre parlementaires de la majorité, baptisés «task force», de lui remettre un rapport sur la taxation des rentes. Promis, juré, cette fois, l’ancienne majorité présidentielle avait réellement l’intention de