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Décryptage

Budget : la bataille parlementaire commence à coups d’amendements

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Les amendements à la première partie du projet de loi de finances, sur les recettes, ont été déposés et seront examinés à partir de mercredi 16 octobre en commission des finances à l’Assemblée. C’est le début de la réécriture d’un texte qui ne convient ni aux oppositions ni aux partis de la coalition gouvernementale.

Les ministres Antoine Armand et Laurent Saint-Martin, auditionnés par la commission des finances de l’Assemblée et son président, Eric Coquerel, le 25 septembre. (Denis Allard/Libération)
Publié le 15/10/2024 à 20h06

Cette année, personne pour se lamenter de l’inflation du nombre d’amendements qui empêcherait toute discussion parlementaire. Alors que la commission des finances de l’Assemblée commence ce mercredi l’examen de la première partie du projet de loi de finances (PLF) pour 2025, consacrée aux recettes, les députés ont déposé 1854 amendements, soit deux fois moins qu’il y a deux ans. Et encore, ce nombre ne tient pas compte de ceux qui seront jugés irrecevables. Dans son PLF, le gouvernement compte trouver 19,3 milliards d’euros de nouvelles recettes (soit, affiche-t-il, un tiers de l’effort), en mettant davantage à contribution les grandes entreprises et les grandes fortunes, mais aussi le reste de la population via une taxe sur l’électricité ou le verdissement de la fiscalité.

Signe que ce projet de budget ne convient pas au «socle commun», la minorité parlementaire qui soutient le Premier ministre, Michel Barnier, les groupes composant celui-ci veulent le modifier presque autant (767 amendements) que ceux appartenant au Nouveau Front populaire (NFP, 797 amendements). De quelques macronistes toujours pas résolus à voir augmenter les impôts, à la gauche qui critique la mauvaise répartition de l’effort, en passant par un RN toujours aussi illisible, qui dénonce les hausses d’impôts tout en proposant d’augmenter la fiscalité du capital et de b