Afin de tenter de ne pas répéter des erreurs dont le coût se chiffre en dizaines de milliards d’euros, Bercy a dégainé ce lundi 3 mars son «plan d’action pour améliorer le pilotage des finances publiques». «Il est impératif de reprendre la maîtrise de nos comptes publics», martèle, comme ses prédécesseurs avant lui, Eric Lombard, le ministre de l’Economie et des Finances, citant la «limitation à notre autonomie» en cette période de «montée des tensions internationales» que constituent les 50 milliards d’euros de charge des intérêts de la dette déboursés par an et la décision de l’agence Standard & Poor’s rendue vendredi 28 février de placer la note française sous perspective négative, étape préalable à une éventuelle dégradation.

Après deux années catastrophiques de dérive des comptes publics (le déficit public prévu à 4,9 % du produit intérieur brut en 2023 s’est creusé à 5,5 %, puis pire en 2024, avec