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Reprise

«Ça marchait bien, mais c’est fini» : en Nouvelle-Calédonie, le tourisme sinistré un an après les émeutes

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Les professionnels du secteur redoutent «une longue traversée du désert» alors que la clientèle étrangère s’est détournée de l’archipel, et que les tensions intercommunautaires nuisent au tourisme interne.
La Nouvelle-Calédonie a enregistré une baisse de 61 % des touristes en février 2025 par rapport à février 2024. (Sebastien Bozon/AFP)
par Baptiste Gouret, Correspondant à Nouméa
publié le 8 mai 2025 à 13h18

Bouleversé par une pandémie mondiale et une série d’attaques mortelles de requins, le secteur du tourisme calédonien pensait avoir survécu au pire, ces cinq dernières années. C’était avant qu’un pays tout entier s’embrase, et sombre dans une des pires crises de son histoire, avec les émeutes du printemps 2024 déclenchées par un projet de réforme du corps électoral local.

Deuxième économie de l’île après l’industrie du nickel, le tourisme représentait, avant ces émeutes, environ 5 % du PIB de l’archipel. Avec 26 000 touristes enregistrés au premier trimestre, l’année 2024 s’annonçait prometteuse pour ce territoire qui dispose d’atouts considérables, à commencer par