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Reportage

«C’est presque de l’énergie magique» : les particuliers portés par le courant de l’autoconsommation électrique

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Pour des raisons économiques ou écologiques, les panneaux photovoltaïques fleurissent sur les toits des particuliers. Des projets qui concrétisent souvent un rêve d’autosuffisance énergétique.
Selon Enedis, fin 2023, 440 000 installations destinées à l’autoconsommation étaient installées dans l’Hexagone, pour une puissance de 2,3GW. (Claire Jachymiak/Hans Lucas pour Libération)
publié le 7 mars 2024 à 19h31

«C’est le mois de janvier le plus chaud de l’histoire, et c’est maintenant que je paie le plus cher de ma vie en électricité ! s’étrangle Laurent Marty, sapeur-pompier professionnel. Cela fait longtemps que je veux passer à des panneaux solaires, c’est l’avenir, mais ce qui m’a fait basculer, ce sont mes factures… Où ça va s’arrêter ?» Ce matin d’hiver, pour franchir le cap, il a fait venir un artisan spécialisé, Alexandre Simonnet. Ils font ensemble le tour de la belle bâtisse aux tuiles de bois clair, en lisière de Saint-Nabord-sur-Aube (Aube), discutent de l’orientation de chaque portion de toit, réfléchissent au nouveau câblage. Bonne nouvelle, selon l’expert, durant les mois d’été, la pompe de la piscine pourrait tourner uniquement au solaire.

Comme Laurent Marty, de plus en plus de particuliers rêvent de produire eux-mêmes leur électricité pour parvenir à une forme d’autosuffisance, se libérer partiellement du réseau électrique collectif et de ses factures. Les motifs sont multiples : bon plan pour le porte-monnaie, système D, écologie, fierté de participer à la production nationale… En résumé, la satisfaction d’une énergie propre, dans tous les sens du terme. Et cette vague s’amplifie. Selon Enedis, fin 2023, 440 000 installations destinées à l’autoconsommation étaient installées dans l’Hexagone, pour une puissance de 2,3GW. Contre seulement 0,85 GW mi-2022. C’est bien loin des 61 G