C’est la fin d’une époque chez Lagardère. «On va tourner une page», a admis ce mercredi Arnaud Lagardère, en ouverture de l’assemblée générale des actionnaires du groupe portant son nom. La réunion a entériné, avec un vote positif à 99,84%, la transformation de la maison mère de l’éditeur Hachette, du réseau Relay, des médias Europe 1, Paris Match et le Journal du dimanche en société anonyme. Elle était jusque-là une société en commandite, un statut juridique très particulier qui rendait son gérant, Arnaud Lagardère, quasi indélogeable et en situation de pouvoir absolu. «Les choses ne changeront pas. L’équipe dirigeante est toujours là. Nous avons la même ambition, la même détermination», a certifié le fils du fondateur, Jean-Luc Lagardère, assurant n’avoir «aucune nostalgie» mais tout au contraire «le regard tourné vers l’avenir».
Reportage
Rien ne change, vraiment ? C’est faux. Le passage du groupe Lagardère en société anonyme est une révolution interne, une normalisation de sa gouvernance que réclamaient certains actionnaires depuis des années. La question a fait l’objet d’une âpre bataille pendant des mois. Arnaud Lagardère, dont le bilan économique à la tête de l’entreprise est