Premier laboratoire pharmaceutique français, Sanofi pointe au sixième rang mondial de fabricants de médicaments. Il a réalisé, l’an dernier, 43 milliards d’euros de chiffre d’affaires et 5,4 milliards de bénéfice net, soit plus de 10 % de marge nette. Le groupe emploie 86 000 salariés dans 70 pays. Sa stratégie est identique à celle de ses principaux concurrents, Roche, Merck ou Pfizer : elle consiste à miser sur des blockbusters, ces médicaments incontournables qui réalisent plusieurs milliards de dollars de chiffre d’affaires en raison de leur nouveauté et de leur prix de vente élevé.
Pour Sanofi, il s’agit du Dupixent un médicament contre la bronchoneuropathie chronique obstructive (BPCO), destiné à lutter contre des bronchites chroniques qui entraînent une obstruction des voies respiratoires. A lui seul, ce médicament a réalisé en 2023, 10,7 milliards de dollars de chiffre d’affaires, soit un quart des ventes. Face à ce type d’objectif, les produits dont le brevet est tombé dans le domaine public, comme le Doliprane, deviennent secondaires.
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C’est la raison pour laquelle Sanofi s’apprête à se séparer de sa branche grand public regroupée dans la filiale Opella. On y trouve outre l’antidouleur à base de paracétamol, des médicaments tels que la Lysopaïne (affections de la gorge) ou le Maalox (brûlures d’estomac). L’ensemble représente tout de même 12% du chiffre d’affaires de Sanofi, mais n’est plus prioritaire dans la stratégie mise en place par Paul Hudson, le PDG originaire