En 1972, quatre jeunes scientifiques du Massachusetts Institute of Technology (MIT) rédigent à la demande du club de Rome (un groupe de réflexion mêlant scientifiques, économistes, industriels et anciens politiques de 52 pays) un rapport intitulé «The Limits to Growth» («les Limites à la croissance»). Celui-ci ébranle le monde et alimente les discussions de la première Conférence des Nations Unies sur l’environnement qui se tient la même année à Stockholm, en Suède. Pour la première fois, l’analyse des chercheurs établit les conséquences dramatiques sur le plan écologique d’une croissance physique exponentielle dans un monde fini. Leur analyse repose sur le modèle informatique «World3», qui permet d’identifier différents scénarios possibles en simulant les interactions entre cinq indicateurs (population, production de nourriture par habitant, production industrielle par habitant, niveau de pollution persistante et extraction de ressources non renouvelables).
Conclusion : leur croissance ne pourra se poursuivre indéfiniment. Et les limites écologiques planétaires contraindront la progression de chacun de ces indicateurs à ralentir puis à reculer. Avec, à la clé, un impact important sur le développement mondial au cours du XXIe siècle. Cinquante ans après, ce best-seller international mis à jour en 1992 et 2004 et connu sous le nom de «rapport Meado