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Climat, stratégie, gouvernance : à Total, l’AG de tous les chahuts

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La réunion des actionnaires du groupe énergétique est devenue au fil des ans un moment de rassemblement pour tous les opposants à la stratégie menée par l’entreprise. L’édition de cette année ne devrait pas échapper à la règle.

Patrick Pouyanné, président-directeur général de TotalEnergies, au Sénat à Paris, le 29 avril. (Sarah Meyssonnier/REUTERS)
Publié le 24/05/2024 à 6h37

Le mail du directeur financier a agacé plus d’un des 2 000 salariés qui œuvrent dans la tour TotalEnergies, au cœur du quartier d’affaires de Paris-La Défense. Toutes les équipes, y compris celles chargées du bon fonctionnement des systèmes informatiques, devaient avoir quitté les lieux ce jeudi 22 mai à 18 heures et seront interdites de séjour durant toute la journée de vendredi. Le motif tient en un sigle : AG, pour assemblée générale des actionnaires. Il s’agit d’un rituel normalement bien rodé dans la vie des entreprises cotées en Bourse. Comme l’exige la loi, une fois par an les actionnaires sont réunis pour approuver les comptes et toute une série de décisions nécessaires à la bonne marche de l’entreprise, comme la rémunération des dirigeants ou la feuille de route stratégique. Dans des temps plus anciens, l’opération se déroulait dans un climat généralement soporifique et se terminait par un buffet.

Depuis quelques années, ces réunions sont mouvementées, du fait de la présence de représentants d’actionnaires plus remuants ou d’ONG. En la matière, TotalEnergies remporte la palme. Son AG est de loin la plus chahutée de tout le CAC 40. Les résultats financiers exceptionnels pour 2023 : 20,5 milliards d’euros de bénéfice net devraient contribuer à chauffer significativem