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Récit

Club Med : comment Henri Giscard d’Estaing en est venu à acter sa «révocation de fait»

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Après la montée en gamme de l’entreprise associée à l’esprit des «Bronzés», les résultats financiers n’ont jamais été aussi florissants. Mais les relations avec l’actionnaire chinois Fosun se sont progressivement dégradées, jusqu’aux adieux soudains du PDG, mercredi 16 juillet.
Henri Giscard d'Estaing, désormais ex-PDG du Club Med, à Paris en janvier 2017. (Eric Piermont/AFP)
publié le 20 juillet 2025 à 17h08
(mis à jour le 21 juillet 2025 à 17h58)

Club Med a confirmé, lundi 21 juillet, la nomination comme PDG de l’ancien dirigeant de Carrefour Stéphane Maquaire «avec effet immédiat». Il «prendra la direction du groupe depuis Paris, avec pour mission de poursuivre son développement tout en préservant l’identité et les valeurs françaises de la marque» a précisé le groupe dans un communiqué.

C’est maintenant à lui de faire ses valises. Et ça ne devrait pas être pour se rendre dans l’un des 63 «resorts» que détient le groupe Club Med à travers le monde. Après plus de vingt ans à la tête du fleuron français du tourisme, qui célèbre ses 75 ans cette année, Henri Giscard d’Estaing, 68 ans, a acté mercredi 16 juillet «sa révocation de fait», au terme d’un désaccord avec l’actionnaire unique depuis 2015, le conglomérat chinois Fosun.

Dans une lettre manuscrite adressée à ses «chers GO [gentils organisateurs, ndlr], chers GE [gentils employés], chers collègues du Club Med», le fils de l’ancien président de la République Valéry Giscard d’Estaing fait part avec amertume de la décision de l’actionnaire principal : «Fosun a décidé de nommer un nouveau président du Club Med. Je voulais l’accompagner en lui transmettant progressivement mon rôle : ce n’est pas ce qu’ils on