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Colère des agriculteurs : Bercy veut surveiller le prix payé aux producteurs comme le lait sur le feu

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Les agriculteurs en colèredossier
Ce vendredi 26 janvier, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé aux industriels et aux distributeurs que les contrôles allaient être multipliés par deux et les amendes pourraient atteindre jusqu’à 2 % du chiffre d’affaires des entreprises qui ne respecteraient pas la loi Egalim.
Ce vendredi 26 janvier, le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a reçu les industriels et les distributeurs aux côtés du ministre de l'Agriculture, Marc Fesneau. (Thomas Samson/AFP)
publié le 26 janvier 2024 à 17h07
(mis à jour le 26 janvier 2024 à 18h21)

Attention, ils vont se fâcher. Le Premier ministre Gabriel Attal a annoncé vendredi que le gouvernement allait «prononcer trois sanctions très lourdes» contre trois entreprises ne respectant pas les lois Egalim. Votées entre 2018 et 2023, celles-ci visent à protéger le revenu des agriculteurs dans le cadre des négociations avec les industriels et les supermarchés. «L’objectif est clair: faire respecter Egalim partout, sans exception», a déclaré le Premier ministre lors d’un déplacement en Haute-Garonne. Gabriel Attal a également annoncé le renforcement des contrôles et promis de mettre une «pression maximale» sur les négociations en cours entre les acteurs.

Un même message avait été délivré plus tôt dans la journée par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire et le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau. Ceux-ci recevaient à Paris industriels et distributeurs, à cinq jours de la fin des négociations sur la fixation des prix des produits alimentaires pour l’année 2024. Pas un petit rendez-vous, alors que bat son plein le mouvement de colère des agriculteurs.

Attitude légèrement martiale et déclaration soupesée au millimètre, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire,