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Complexe, coûteux : pourquoi les artisans boudent le label RGE, clé des aides MaPrimeRénov

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Seuls 62 000 artisans sont reconnus garants de l’environnement. Fixé il y a deux ans par le gouvernement, l’objectif de 250 000 entreprises labellisées pour 2028 semble très éloigné.
Sur les 725 000 établissements positionnés, seuls 62 000 ont obtenu le label RGE, dont 43 000 réalisant effectivement des travaux de rénovation énergétique. (Helmut Meyer/Photo12)
publié le 5 avril 2024 à 6h49

Sans eux, pas de pose de fenêtres triple vitrage, ni d’installation de pompes à chaleur (PAC). Mais les artisans manquent à l’appel, et la pénurie de main-d’œuvre pourrait s’aggraver : selon une note de France Stratégie de septembre 2023, «la massification de la rénovation énergétique des bâtiments nécessitera […] entre 170 000 et 250 000 emplois supplémentaires d’ici à 2030». Pas assez nombreux, ils le sont encore moins à être labellisés RGE (reconnu garant de l’environnement) : sur les 725 000 établissements positionnés sur une des dix-sept activités couvrant des travaux de rénovation, seuls 62 000 ont obtenu le label RGE, . Fixé il y a deux ans par le gouvernement, l’objectif de 250 000 entreprises labellisées pour 2028 semble très éloigné. Au risque de «contraindre la réalisation de travaux avec une efficacité énergétique performante», prévient France Stratégie, cette «offre limitée» pouvant «décourager les propriétaires à entamer des démarches». Car sans un artisan doté de ce sésame, les particuliers ne peuvent prétendre aux aides financières de MaPrimeRénov.

Selon une étude publiée mi-mars par Heero, acteur du financement de la rénovation énergétique, le nombre d’artisans RGE en France a