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Condamnation pour association de malfaiteurs : Nicolas Sarkozy ne perd pas ses mandats d’administrateur

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Le jugement rendu en première instance, condamnant l’ex-président de la République à cinq années de prison, ne le prive pas automatiquement de ses mandats dans les conseils d’administration où il siège, ni de son statut d’avocat.

Nicolas Sarkozy en février 2025, au tribunal correctionnel de Paris. (Denis Allard/Libération)
Publié le 26/09/2025 à 21h49

Les 380 pages du jugement rendu par le tribunal correctionnel de Paris ne font aucunement mention d’interdiction d’exercer une activité rémunérée. Nicolas Sarkozy peut donc, pour l’heure, conserver ses activités professionnelles. L’ancien chef de l’Etat condamné jeudi 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, siège dans deux conseils d’administration. Celui du numéro un européen de l’hôtellerie, Accor, et du groupe de médias et d’éditions littéraires Lagardère.

Lagardère confirme qu’il reste bien au conseil d’administration

Dans les deux cas de figure, et selon plusieurs avocats pénalistes consultés par Libération, rien dans la décision de justice ne fait obstacle à ce qu’il puisse exercer ses fonctions d’administrateurs. «En revanche, précise une pointure du barreau de Paris. C’est au conseil d’administration de décider si cette condamnation pour laquelle Nicolas Sarkozy a fait appel crée un empêchement d’exercer son mandat.» Pour l’heure, le groupe Lagardère confirme à Libération que l’ex-chef de l’Etat «demeure bien administrateur et membre du comité des rémunérations et des nominations». En revanche, Accor ne s’est pas exprimé sur le sujet, pas plus que son PDG, Sébastien Bazin que Libération a tenté de joindre directement.

Si le statut de membre du conseil d’administration ne semble pas remis en question, qu’en sera-t-il des réunions régulièrement organisées dans le cadre de ces fonctions ? En cas de détention, comme cela semble se profiler pour Nicolas Sarkozy –