Les 380 pages du jugement rendu par le tribunal correctionnel de Paris ne font aucunement mention d’interdiction d’exercer une activité rémunérée. Nicolas Sarkozy peut donc, pour l’heure, conserver ses activités professionnelles. L’ancien chef de l’Etat condamné jeudi 25 septembre à cinq ans de prison pour association de malfaiteurs, siège dans deux conseils d’administration. Celui du numéro un européen de l’hôtellerie, Accor, et du groupe de médias et d’éditions littéraires Lagardère.
Lagardère confirme qu’il reste bien au conseil d’administration
Dans les deux cas de figure, et selon plusieurs avocats pénalistes consultés par Libération, rien dans la décision de justice ne fait obstacle à ce qu’il puisse exercer ses fonctions d’administrateurs. «En revanche, précise une pointure du barreau de Paris. C’est au conseil d’administration de décider si cette condamnation pour laquelle Nicolas Sarkozy a fait appel crée un empêchement d’exercer son mandat.» Pour l’heure, le groupe Lagardère confirme à Libération que l’ex-chef de l’Etat «demeure bien administrateur et membre du comité des rémunérations et des nominations». En revanche, Accor ne s’est pas exprimé sur le sujet, pas plus que son PDG, Sébastien Bazin que Libération a tenté de joindre directement.