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APL, leasing des voitures électriques, retour dégradé de MaPrimeRénov, virements bancaires… Ce qui change au 1er octobre 2025

Plusieurs nouveautés interviennent à compter de ce mercredi. «Libé» en fait le tour.

Le leasing social des voitures électriques fait son retour (Mathieu Thomasset/Hans Lucas)
Publié le 30/09/2025 à 12h32

Quelques changements vont s’opérer en ce premier jour d’octobre, ou sont entrés en vigueur très récemment. De la revalorisation annuelle des APL à l’écoscore sur le textile en passant par le retour du dispositif MaPrimeRenov, Libé fait le point.

Une légère hausse de l’aide au logement

Comme chaque année, l’aide personnalisée au logement (APL) est revalorisée le 1er octobre. Cette année, la hausse sera de 1,04 %, en se fondant comme toujours sur l’évolution de l’indice de référence des loyers (IRL) du deuxième trimestre de l’année en cours. Cette revalorisation s’applique automatiquement aux bénéficiaires sans qu’ils aient besoin d’effectuer la moindre démarche.

Un écoscore pour les vêtements

Un nouveau barème facultatif pour afficher le coût environnemental de nos t-shirts, manteaux ou pantalons. Mercredi, un écoscore entrera en vigueur et pourra être déployé par les marques, sur la base du volontariat – certaines l’ont déjà mis en place. Il se présente sous la forme d’un score chiffré, en points, permettant aux consommateurs de comparer l’impact des produits pour les aider à choisir des vêtements ou accessoires plus vertueux. Plus le chiffre est haut, plus l’impact environnemental est important.

Les marques pourront le mentionner directement sur une étiquette du produit ou via un QR code, ou encore de manière dématérialisée sur leur site internet. Il prend en compte différents paramètres, tels que la consommation en eau, les émissions de gaz à effet de serre, la toxicité mais aussi les possibilités de recyclage ou réparation, le relargage de fibres microplastiques (ce qui est rejeté lors du lavage) et un «coefficient de fast fashion» qui prend notamment en compte les volumes de production.

MaPrimeRenov de retour… avec un budget limité

Le dispositif MaPrimeRénov, qui permet d’obtenir une subvention pour mieux isoler son bien et améliorer sa performance énergétique, a réouvert dès ce mardi 30 septembre après une coupure estivale. Les conditions d’accès sont cependant désormais resserrées sur les logements les plus énergivores (E, F et G sur l’échelle du diagnostic de performance énergétique). Le montant des primes lui-même est revu à la baisse : il ne pourra atteindre que 30 000 euros pour un gain de deux classes énergétiques et 40 000 euros pour trois classes ou plus, contre 70 000 auparavant. Le bonus de sortie de passoire de 10 %, soit le fait de passer de la classe énergétique F ou G pour atteindre la lettre D sera, lui, supprimé. Certains travaux ne sont plus éligibles à partir de 2026, comme l’isolation des murs et l’installation de chaudières biomasse (bois et granulés).

Le «leasing social» pour les voitures électriques revient aussi

Avec quelques différences par rapport au dispositif de 2024, la location avec option d’achat – ou leasing – de véhicule électrique pour les ménages modestes via un soutien mis en place par l’Etat a fait son retour ce mardi 30 septembre. La première édition du «leasing social», lancée par le gouvernement début 2024, avait pris fin après six semaines, avec plus de 50 000 commandes validées pour 20 000 à 25 000 véhicules prévus initialement. Au vu de son succès, et des sommes à débourser, Bercy avait prématurément arrêté le dispositif. Cette fois, il est prévu d’emblée pour financer 50 000 voitures électriques, dont 5 000 réservées aux personnes vivant ou travaillant dans des zones à faibles émissions (ZFE), pour l’instant encore en vigueur.

Toutes les offres proposées sont à moins de 200 euros par mois, 95 euros pour les moins chères, pour une durée d’au moins trois ans. Elles ne prennent pas en compte les options, les assurances ou les frais d’entretien. Concrètement, tout demandeur, majeur et domicilié en France, doit avoir un revenu fiscal de référence inférieur ou égal à 16 300 euros par part (contre 15 400 euros en 2024) et aller travailler en voiture à plus de 15 km de chez lui, ou faire plus de 8 000 km par an avec sa voiture personnelle dans le cadre de son activité professionnelle.

Les virements bancaires bientôt plus sécurisés

Un changement prendra quelques jours de plus avant d’entrer en vigueur : celui du renforcement de la sécurité, à partir du 9 octobre, des virements bancaires en Europe. Cette mesure doit permettre de déjouer les fraudes au virement, dont la Banque de France estime le préjudice à 183 millions d’euros en 2024. Jusqu’ici les banques n’opéraient qu’un contrôle sur le numéro d’Iban, c’est-à-dire le numéro de compte, sans regarder s’il correspondait bien au nom du bénéficiaire. Cela rendait possible par exemple des fraudes au détournement de facture où «le fraudeur va intercepter une facture tout à fait légitime et remplacer l’Iban de la personne à payer par le sien», explique la Banque de France. Désormais, au moment de saisir un ordre de virement, l’établissement financier vérifiera systématiquement, auprès de l’établissement du bénéficiaire du virement, que le nom et l’IBAN saisis correspondent à ceux du titulaire du compte destinataire. S’ils ne correspondent pas, l’émetteur du virement en sera immédiatement informé et pourra alors apporter les corrections nécessaires.