EDF envisage d’abaisser la production dans son parc nucléaire à compter du 25 juin, notamment sur le site de sa centrale du Bugey (Ain), en raison des fortes chaleurs des prochains jours et de l’échauffement des eaux du Rhône. Face à des températures qui ne cessent d’augmenter, Météo-France a décrété ce jeudi 19 mai la vigilance orange «canicule» dans 16 départements partir de vendredi midi, majoritairement dans l’ouest du pays.
«En raison des prévisions de températures élevées du Rhône, des restrictions de production sont susceptibles d’affecter le parc de production nucléaire d’EDF à partir du mercredi 25 juin, et plus particulièrement le site de Bugey», a ainsi annoncé EDF dans un message d’information tout en précisant que ces prévisions seront affinées à «J-1».
Depuis plusieurs années, dans un contexte de réchauffement climatique, les sécheresses et canicules conduisent EDF, parfois dès juin, à ajuster sa production pour respecter ces limites de rejets thermiques.
Protéger la faune et la flore
L’activité des centrales, qui pompent l’eau des rivières adjacentes (ou en mer, le cas échéant) pour leur refroidissement avant de la rejeter plus chaude dans le milieu, est encadrée par des seuils d’échauffement et de débit de ces cours d’eau à ne pas dépasser. Ces seuils sont propres à chaque centrale et visent à protéger la faune et la flore.
«Constatation lucide»
Selon le groupe, les pertes de production nucléaire pour des causes environnementales (température élevée et faible débit des fleuves) ont représenté en moyenne 0,3 % de la production annuelle du parc nucléaire depuis 2000.
Le pays a déjà connu deux vagues de chaleur notables en juin ces dernières années, l’une en 2019 et une autre, plus précoce, en juin 2022. Le réchauffement climatique rendant les vagues de chaleur plus précoces et tardives, plus fréquentes, plus longues et plus intenses.