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Phénomène

Business des réparations de vélo : les roues de la fortune

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Depuis la grève des transports de 2019, l’utilisation du vélo enregistre un pic et le marché de la réparation a plus que doublé son activité. Parmi les défis d’un secteur qui se structure : la disponibilité des pièces et la quête d’une main-d’œuvre qualifiée.
La boutique Chouette vélo de ville (Paris Xe), le 5 septembre. (Albert Facelly/Libération)
publié le 28 septembre 2024 à 9h46

Pneus crevés, freins en rade et parfois pire… Les clients qui passent la porte du Décathlon de Montreuil (Seine-Saint-Denis) le vélo à la main sont là pour un pépin. L’équipe de neuf techniciens et techniciennes de Nicolas Venail, le responsable de l’atelier, enchaînent les réparations. Cet atelier de plus de 200 m², situé à l’entrée du magasin, s’est constitué en véritable service d’urgence, principalement pour des crevaisons. «70 % de nos vélos sont traités dans la journée pour que le client puisse le récupérer après le travail», explique Nicolas Venail. A la sortie des bureaux, ou le midi, comptez au moins une heure avant de pouvoir faire examiner votre vélo. Pour ceux qui veulent éviter la queue, il est possible de prendre rendez-vous en ligne. Mais là aussi, en fonction des périodes de l’année, le délai peut aller de quelques jours à plusieurs semaines. Avec un objectif : «prolonger la vie du produit».

En milieu d’après-midi, les demandes s’enchaînent. Gabriel, 29 ans est venu sous la pluie. Un problème de garde-boue trop court. Après avoir patienté une demi-heure, il espère récupérer son vélo avec un nouvel accessoire dans la foulée. Jan, lui, a mis une semaine pour obtenir un rendez-vous. Son vélo tout neuf à assistance électrique Decathlon ne s’allume plus. «C’est une panne connue apparemment. On m’a dit que ça devrait aller vite», espère-t-il. «Il y a quatorze ans, quand j’ai commencé, les gens qui venaient à l’atelier avaient essentiellement