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Reportage

«C’est la guerre» : en apnée dans les boutiques officielles de Paris 2024

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Epreuve olympique d’apnée dans le Megastore de l’avenue des Champs-Elysées, où 15 000 personnes défilent chaque jour.
Dans la boutique officielle de Paris 2024, sur les Champs-Elysées, avant l'ouverture des Jeux. (Denis Allard/Libération)
publié le 3 août 2024 à 10h22

Certains disent que c’est la plus belle avenue du monde. Mais les Champs-Elysées, ce sont surtout voitures, touristes et consumérisme effréné. Le tout sous la surveillance étroite de trois flics au mètre carré. Et si les Jeux olympiques ont au moins eu le mérite de bannir pour quelques semaines les véhicules motorisés du bas de l’artère maudite, ils ont malheureusement exacerbé ses deux autres travers. Le Megastore Paris 2024 (quel nom poétique), inauguré fin juin, y est pour quelque chose. Avec ses 1 000 m², cette boutique officielle temporaire est la plus grande de toutes celles que le comité d’organisation a ouvert en France (il y en a une à Lille et deux à Lyon) et la plus emblématique. Depuis le début des Jeux, elle voit défiler chaque jour 15 000 personnes (contre 8 000 avant le 26 juillet), qui s’arrachent goodies et produits dérivés payables uniquement – c’est le cas de tous les sites officiels – en carte Visa, le «partenaire mondial» du CIO.

Cohue, empoignades et ruée

Sur place, vendredi 2 août, une longue file d’attente de clients avides remonte sur plusieurs centaines de mètres. Pour pouvoir rentrer, il va falloir patienter «at least thirty minutes», explique le vigile à une Américaine. Et une fois à l’intérieur, c’est pire qu’un jour d’ouverture des soldes. «C’est la guerre», comme