C’est l’une des conséquences des difficultés parlementaires à voter le budget. Le chèque énergie, dont les bénéficiaires peuvent d’ordinaire profiter dès le printemps, est versé cette année à partir de ce lundi 3 novembre, à cause du retard de l’adoption de la loi de finances en 2025. Libé fait le point sur cette aide destinée aux plus modestes.
C’est quoi ?
Mis en place par le gouvernement en 2018, ce coup de pouce permet aux bénéficiaires de régler des factures d’électricité et de gaz, mais aussi d’acheter du fioul ou du bois de chauffage. Son montant s’élève de 48 à 277 euros, suivant la situation financière des demandeurs. Il est en moyenne de 150 euros.
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A la réception du chèque, il est à envoyer à son fournisseur d’énergie pour obtenir la remise en question sur la prochaine facture.
Pour qui ?
Le chèque énergie est aujourd’hui ouvert aux foyers dont le revenu fiscal annuel de référence par unité de consommation est inférieur à 11 000 euros. «Ce seuil est déterminé en fonction du nombre de personnes composant le foyer fiscal du titulaire du contrat de fourniture d’électricité du logement, au titre de leur résidence principale», explique le site officiel du chèque énergie. En sachant qu’un adulte représente une unité, un deuxième adulte 0,5, puis les autres personnes à 0,3 chacune.
Par exemple, un couple avec deux enfants équivaut à 2,1 unités de consommation. Ce foyer sera éligible en cas d’une déclaration inférieure à 23 100 euros dans son avis d’impôt 2024 sur les revenus 2023. Pour une personne seule, la barre est à 11 000 euros, contre 16 500 euros pour un couple, et 19 800 euros pour un couple avec un seul enfant.
Les années précédentes, le nombre de bénéficiaires se situait entre 5 et 6 millions de foyers, soit 20 % des ménages modestes en France.
Comment ?
Cette aide est désormais versée automatiquement, via un croisement des données de l’administration, des gestionnaires de réseaux et des fournisseurs d’électricité. Mi-octobre, le ministère des Finances a fait état de 3,8 millions de foyers enregistrés.
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Mais en raison du changement de mode d’identification – l’aide était auparavant attribuée suivant la taxe d’habitation, désormais supprimée – un guichet de réclamations a été mis en place. L’an dernier, 172 000 demandes y ont été déposées, mais environ 1 million de foyers sont passés à la trappe.
Un simulateur d’éligibilité est également en ligne. Les personnes qui entrent dans les critères peuvent déposer une demande sur le site dédié ou par courrier, jusqu’au 28 février 2026.
A partir de ce lundi 3 novembre, le versement du chèque énergie se fait suivant les départements, en plusieurs vagues. Les habitants de l’Aisne, de Guyane, du Nord ou encore de Seine-Saint-Denis ouvrent le bal, tandis que ceux de Loire-Atlantique, de Haute-Savoie ou bien de Paris devront attendre la semaine du 24 novembre.