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Petit four

Coup de rabot sur les fêtes de fin d’année en entreprise : «Le contexte politique fait forcément peur»

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Comment ça va le commerce ?dossier
Attentisme économique ou marasme politique : les professionnels de l’événementiel et de la restauration constatent une contraction des dépenses pour les soirées d’entreprise fin 2024.
(Yvonne Roeder/Plainpicture)
publié le 31 décembre 2024 à 14h38

Moins célèbres que le traditionnel réveillon en famille, les fêtes d’entreprise et les vœux de début d’année rythment la vie d’une partie des salariés. Mais d’après certains restaurateurs et traiteurs, les petits fours et bouteilles de champagne sont restés au frigo au mois de décembre. David Zénouda, vice-président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) Paris-Ile-de-France observe des «annulations conséquentes» dans ses établissements au mois de décembre. Et si réservation il y a, le nombre de personnes est réduit pour coller à un budget restreint. «Le panier moyen des clients a été divisé par deux pour les fêtes de fin d’année», constate Charlotte Marchand, directrice événementiel au sein de la société de coworking Morning. Exemples : un client qui avait acheté une soirée à 8 000 euros l’an passé a réduit son budget à 5 000 euros cette année, un autre qui a l’habitude d’organiser sa soirée de Noël dans un lieu luxueux est arrivé cette fois avec une enveloppe réduite et s’est donc reporté sur un espace moins onéreux.

«Normalement, avec le mois de juin, le mois de décembre est le plus de fort de l’année avec les «Christmas parties», mais là c’est assez plat en chiffre d’affaires», observe Julien Mancadiang, cofondateur de MyTraiteur et MyCater, deux sociétés de services de traiteur. Une stabilité en trompe-l’œil. «Pendant les JO, les entreprises ont mis leurs salariés en télétravail et elles n’ont pas consommé leur budget»