Cet article est publié dans le cadre du «Libé tout en BD», entièrement illustré par des dessinateurs et dessinatrices à l’occasion de l’ouverture du 52e festival d’Angoulême. Retrouvez tous les articles de cette édition ici, et le journal en kiosque ce jeudi 30 janvier.
Une contraction sur la fin et une mollesse persistante. Le produit intérieur brut (PIB) de la France s’est replié de 0,1 % au quatrième trimestre, subissant le contrecoup des Jeux olympiques et paralympiques de Paris, a annoncé ce jeudi 30 janvier l’Insee. Il a toutefois progressé de 1,1 % en 2024, conformément à sa prévision, tiré par le commerce extérieur. Toutefois, la demande intérieure finale a ralenti.
Entre octobre et décembre, la croissance économique a été pénalisée par la contribution négative du commerce extérieur (-0,2 point après -0,1 au troisième trimestre) et le ralentissement de la consommation des ménages (+ 0,4 % après + 0,6 %), notamment en services, alors que celle-ci avait soutenu la hausse de 0,4 % du PIB observée au troisième trimestre.
Consommation des ménages en augmentation
Les investissements ont reculé de 0,1 %, moins fortement que durant l’été (-0,3 %) : ceux des entreprises sont restés stables tandis que du côté des ménages, ils ont reculé de -0,3 %.
Par ailleurs, la consommation des ménages a connu une augmentation «nette», l’Insee faisant état d’un volume des achats en hausse de 0,7 % en décembre par rapport à novembre, une hausse globale au dernier trimestre de 0,4 % au regard du troisième trimestre et de 0,9 % en comparaison à l’exercice 2023. Des chiffres en évolution positive, mais qu’il convient de relativiser au regard de la hausse du pouvoir d’achat, les ménages ayant tendance à épargner alors que l’inflation a pourtant montré des signes de ralentissement.
Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) a progressé de 0,3 point au quatrième trimestre. La contribution du commerce extérieur a été négative (-0,2 point), les importations ayant rebondi face à des exportations en baisse.
Pour 2025, le gouvernement du Premier ministre François Bayrou a abaissé sa prévision de croissance de 1,1 % à 0,9 %. De son côté, l’Insee table sur une hausse de 0,2 % du PIB aux premier et deuxième trimestres, horizon de ses prévisions.
Dans un communiqué, le ministre de l’Economie Eric Lombard a jugé que les chiffres témoignaient de «la solidité de l'économie française, avec un apport significatif tant des exportations que de la consommation des ménages». L’occasion de relier ces chiffres à «la nécessité d’adopter un budget», pour lequel une commission mixte partiaire se réunit justement ce jeudi. Une adoption qui, juge le ministre, mettra fin «aux incertitudes et restaurer la confiance des ménages et des entreprises».