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Libération
Energies bas carbone

Electricité : nucléaire, solaire et éolien devraient représenter plus de la moitié de la production mondiale en 2030

Après une année record en 2023 en termes de production d’énergie propre, l’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que la bascule aura lieu d’ici à la fin de la décennie, d’après un rapport publié ce mercredi 16 octobre.
Parc d'éoliennes dans un champs du département d'Eure-et-Loire, en région Centre-Val de Loire. (Henrique Campos/Hans Lucas)
publié le 16 octobre 2024 à 9h25

«Dans l’histoire de l’énergie, nous avons connu l’ère du charbon et l’ère du pétrole, et nous entrons maintenant à grande vitesse dans l’ère de l’électricité», a estimé le patron de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), Fatih Birol, ce mercredi 16 octobre. Selon lui, ce changement «définira le système énergétique mondial à l’avenir et sera de plus en plus basé sur des sources d’électricité propres». Preuve en est, plus de la moitié de l’électricité de la planète sera d’origine bas carbone avant la fin de la décennie, selon rapport annuel de l’organisation, World Energy Outlook 2024.

A rebours des prévisions de l’industrie pétro-gazière et de l’Opep, l’AIE s’attend à d’un pic de la demande pour toutes les énergies fossiles (pétrole, gaz et charbon) «d’ici la fin de la décennie», avant une décroissance ensuite. «Avec l’énergie nucléaire, qui fait l’objet d’un regain d’intérêt dans de nombreux pays, les sources [d’énergie] à faibles émissions», telles que l’éolien et le solaire, «devraient produire plus de la moitié de l’électricité mondiale avant 2030», affirme l’agence de l’énergie de l’OCDE.

De quoi satisfaire une énorme soif d’électricité poussée par l’industrie, la mobilité électrique, la climatisation et les besoins de l’IA ainsi que des 11 000 data centers existant dans le monde.

Mais l’AIE en charge des prévisions se veut prudente et appelle à une accélération de la transition énergétique : «Un niveau record d’énergie propre a été installé au niveau mondial en 2023, mais les deux tiers de l’augmentation de la demande d’énergie ont encore été satisfaits par les combustibles fossiles.» Bref, si «l’élan croissant en faveur des transitions énergétiques propres» est bien là, «le monde est encore loin d’une trajectoire alignée sur ses objectifs de neutralité carbone» pour 2050, interpelle encore une fois l’agence internationale.