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Face aux médicaments anti-obésité, WeightWatchers au régime sec

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La marque fondée en 1963, spécialiste de la perte de poids, échappe de justesse à la faillite. Retour sur l’histoire du «premier réseau social de la minceur», percuté par l’arrivée de nouveaux médicaments spécialisés.
Jean Nidetch, fondatrice de WeightWatchers, dans son bureau à New York, le 20 septembre 1988. (Susan Farley/Newsday.Getty Images)
publié le 8 juillet 2025 à 11h58

«Nous sommes ici pour rester», répète à l’envi WeightWatchers dans ses récentes communications. Le choix de la méthode Coué pour la direction de l’entreprise américaine qui compte 3 millions de membres et 3 700 salariés dans onze pays, alors que la perspective d’une faillite s’éloigne. Elle a annoncé le 17 juin un plan d’économies d’ampleur afin d’éponger environ 1 milliard d’euros de dette. Dernier épisode d’une longue décadence. Au début des années 2010, l’entreprise comptait 25 000 salariés et frôlait les 2 milliards de chiffre d’affaires. En 2024, ses revenus net ont baissé de 11,6 % à 785,9 millions de dollars.

Pourtant, pendant plusieurs décennies, WeightWatchers a dominé le marché. Né au début des années 1960, le programme minceur, comme tout business à succès, a son mythe fondateur – qui figure encore dans les rapports annuels de la boîte. Celui incarné par Jean Nidetch. En 1961, cette femme au foyer du Queens (New York) de 38 ans, fatiguée des tentatives infructueuses pour perdre du poids, participe à un programme minceur du département de la santé de la ville de New York. Si les