Puisqu’il va être question d’argent, commençons par un chiffre : deux. En une heure et demie, c’est le nombre de personnes que l’on a vu entrer et sortir de la Caisse d’épargne d’Artenay, un mercredi matin d’avril. Dans cette petite commune du Loiret de 2 000 habitants et comme dans beaucoup d’autres en France, il n’est pas difficile de trouver une banque. Sur l’artère principale, en l’espace de quelques centaines de mètres, pas moins de trois enseignes (Crédit mutuel, Crédit agricole et Caisse d’épargne, donc) se partagent le marché. Enfin, pour le moment.
Car dans les prochains jours, la Caisse d’épargne d’Artenay, déjà ouverte uniquement sur rendez-vous l’après-midi, va définitivement fermer ses portes. Dès la fin mai, selon une information confirmée par la banque elle-même, quand le maire (PS) David Jacquet avait, lui, été informé d’une échéance «à la fin de l’année». Le «petit élu de campagne», comme il se présente, a bien essayé de faire changer la banque d’avis, «mais la décision était déjà prise» et «l’argumentaire, bien huilé», reposant principalement sur des chiffres de fréquentation en déclin. «On m’a expliqué qu’il reste un autre guichet à moins de 15 kilomètres», soupire le maire, emporté par «le rouleau compresseur de la désertification rurale». «Je constate que la Poste a fait la même chose il y a deux ans, j’espère que les autres ne vont pas suivre», ajoute-t-il, un peu résigné.
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De fait, la menace est bien réelle et par