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Rémunération

La proposition de loi pour assouplir l’accès à l’acompte sur salaire, une fausse bonne idée ?

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Cette réforme déposée à l’Assemblée ce mardi 20 mai doit permettre à un salarié de réclamer jusqu’à cinq fois par mois une partie de sa paie. Ce qui ne règle pas la question des rémunérations, pour certains représentants syndicaux.
Un Français sur cinq est presque tous les mois à découvert, selon une étude de CSA Research. (Sebastien Lapeyrere/Hans Lucas.AFP)
publié le 20 mai 2025 à 22h10

Et si les règles des acomptes sur salaire étaient facilitées ? C’est ce que souhaite le député Ensemble pour la République (EPR) Jean Laussucq, qui a déposé ce mardi 20 mai une proposition de loi qui vise à assouplir les conditions dans lesquelles un salarié peut percevoir une partie de sa rémunération avant la fin du mois. Actuellement, il est possible de demander à partir du 15 du mois la moitié de sa paye mensuelle, mais dans la pratique, les principaux concernés se heurtent souvent à des difficultés pour y accéder.

De là à rendre possible un salaire hebdomadaire ? Jean Laussucq, qui ne défend pas «un fractionnement du salaire», ne va pas jusque-là. La mensualisation «est un acquis pour les salariés et c’est une facilité de gestion pour l’employeur», explique-t-il. «C’est aussi une protection et on a organisé beaucoup d’aspects de nos vies autour de la mensualisation. Que cela soit le paiement des loyers, des prêts, des abonnements ou encore de la cantine des enfants par exemple.»

L’élu de la deuxième circonscription de Paris propose donc d’autoriser jusqu’à cinq acomptes par