Le directeur général du géant suisse de l’agroalimentaire Nestlé, Laurent Freixe, a été licencié avec effet immédiat pour cause de «relation amoureuse non déclarée avec une subordonnée directe», a annoncé ce lundi 1er septembre l’entreprise, dans un communiqué.
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«C’était une décision nécessaire. Les valeurs de Nestlé et une bonne gouvernance constituent les fondations solides de notre entreprise. Je remercie Laurent pour ses années de service», a déclaré dans un le document le président du conseil d’administration Paul Bulcke. La société a précisé que le licenciement de son dirigeant faisait suite à une enquête ayant mis en lumière cette «relation amoureuse non déclarée», qui constitue «une infraction au code de bonne conduite professionnelle de Nestlé».
«Conformément aux bonnes pratiques de gouvernance d’entreprise, le conseil d’administration a ordonné qu’une enquête soit menée, supervisée par Paul Bulcke […] et Pablo Isla, Lead Independent Director, avec le soutien de conseillers juridiques externes indépendants», explique l’entreprise.
Le Français Laurent Freixe avait été nommé directeur général en septembre 2024 de ce groupe propriétaire de plus de 2000 marques, dont les dosettes de café Nespresso ou les barres chocolatées KitKat. Il quitte ainsi Nestlé, un an jour pour jour après être arrivé au poste de directeur général soulignement les Echos.
Remplacé par le DG de Nespresso
Le conseil d’administration du groupe suisse a choisi le Suisse Philipp Navratil pour succéder à Laurent Freixe. Depuis l’été 2024, il était à la direction générale de Nespresso, après avoir «progressivement les échelons au sein de la division café du groupe», dont il est salarié depuis 2001, comme le rapporte le quotidien économique.
Fin juillet, le géant suisse avait maintenu ses prévisions pour 2025 malgré les incertitudes macroéconomiques, entre un environnement déflationniste en Chine, qui a freiné ses ventes au premier semestre, et un climat de consommation fragile sur le continent américain.
Nestlé avait également annoncé le lancement d’un examen stratégique de ses activités de vitamines et compléments alimentaires, précisant qu’il progressait dans l’évaluation stratégique de ses eaux en bouteille, secouées par un scandale en France et en Suisse autour de procédés de microfiltration interdits pour les eaux minérales.
Pour le premier semestre, Nestlé avait fait état d’une chute de 10,3 % de son bénéfice net, à 5 milliards de francs suisses (5,4 milliards d’euros). Son chiffre d’affaires s’est quant à lui replié de 1,8 % par rapport à la même période un an plus tôt, à 44,2 milliards de francs, en deçà des prévisions.