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Libération
Le billet de Sabrina Champenois

Le géant chinois Temu dope l’ultra-fast fashion, la Poste lui facilite la tâche : complètement timbré !

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Le partenariat signé avec le bazar en ligne revient aussi à faire la courte échelle à un modèle économique aux conséquences dramatiques, alors même que le gouvernement français a annoncé un plan de lutte contre l’afflux des colis en provenance d’Asie.

Temu, visé par une enquête de la Commission européenne autour du respect des normes par ses produits, annonce bétonner ses liens avec un allié français de choix : la Poste. (Carine Schmitt/Hans Lucas / AFP)
ParSabrina Champenois
Journaliste - Société
Publié le 21/10/2025 à 20h18

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C’était il y a six mois, le 29 avril. Dans un hangar de Cargo City, rhizome d’entrepôts et de bureaux voisin de l’aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle et dédié au transit des marchandises venues du monde entier, pas moins de trois ministres et une secrétaire d’Etat avaient fait le déplacement pour une conférence de presse –d’importance, donc. Ce qu’annonçaient alors Eric Lombard (Economie), Amélie de Montchalin (Comptes publics), Véronique Louwagie (Commerce) et Clara Chappaz (Intelligence artificielle et Numérique) ? Un plan de lutte contre le flot de colis qui déversent dans l’Hexagone, et plus largement en Europe, les produits à miniprix commandés sur les grandes plateformes d’e-commerce.

800 millions de ces «petits colis»

La mesure principale, qui figure dans le projet de loi de finances 2026 : des droits de douane de 2 euros pour les colis de faible valeur envoyés depuis l’extérieur de l’Union européenne. Ces envois bénéficient jusqu’ici d’une procédure simplifiée dite «H7», qui limite les obligations déclaratives en douane pour les biens d’une valeur marchande de moins de 150 euros. Le message est clair