Il fait son apparition sur les téléviseurs. L’indice de durabilité - qui informe les consommateurs sur la possibilité d’allonger la durée de vie et d’utilisation de certains appareils - entre ce mercredi 8 janvier en vigueur pour le petit écran. Il doit remplacer, pour plusieurs catégories, l’indice de réparabilité - un outil prévu dans le cadre de la loi antigaspillage de 2020 proposant une note allant de 1 à 10, avec pour but de préciser si un produit est aisé à réparer et de faciliter l’accès aux pièces détachées.
Déployé depuis janvier 2021 sur cinq catégories de produits (smartphones, ordinateurs portables, téléviseurs, tondeuses à gazon, lave-linge hublot), l’indice de réparabilité avait été étendu fin 2022 à quatre autres catégories : lave-linge à ouverture par le haut, lave-vaisselle, aspirateurs, nettoyeurs haute-pression. Mais un décret paru en avril 2024 avait annoncé qu’à partir de 2025, cet indice serait remplacé par un indice de «durabilité» pour certaines catégories de produits. À commencer par les téléviseurs, ce mercredi, et tout types de lave-linge, dans 3 mois.
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Dans un communiqué, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher indique ce mercredi que «ce nouvel indice de durabilité va permettre aux consommateurs de comparer les produits entre eux et les guider vers l’achat de produits qui durent dans le temps, moins sujets aux pannes, au vieillissement et bien sûr plus réparables». Selon elle, cette évolution doit permettre de «lutter contre l’obsolescence programmée» en répondant à «des préoccupations tant écologiques qu’économiques».
Son ministère avait indiqué fin décembre sur son site que l’indice de durabilité «comprend de nouveaux critères, notamment relatifs à la fiabilité du produit», ou concernant la résistance aux contraintes et à l’usure, ou encore l’existence d’une garantie commerciale.
«Trop peu de produits»
Mardi, dans un communiqué, l’association «Halte à l’obsolescence programmée» (HOP) a salué «une bonne nouvelle» avec l’entrée en vigueur de ce nouveau dispositif sur l’étiquette des téléviseurs, qu’il qualifie de «plus complet» et «indispensable pour éclairer les consommateurs et consommatrices sur la fiabilité des biens et inciter les fabricants à produire des biens éco-conçus».
HOP regrette cependant que cette affichette écologique «concerne encore trop peu de produits». L’association précise aussi que le ministère et les parties prenantes concernées «ont travaillé ensemble initialement sur trois catégories de produits : téléviseurs, lave-linge et smartphones» et déplore «l’exclusion des smartphones de ce dispositif à la suite d’une décision de la Commission européenne» qui avait donné un avis défavorable concernant l’inclusion de ces produits dans le dispositif, précise HOP sur son site. Mercredi, Agnès Pannier-Runacher a répondu «[avoir] à cœur de continuer à développer cet indice en 2025», en y intégrant d’autres catégories d’appareils.