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Electroménager

Made in France et lobbying pro-Pfas : la recette de Seb

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Le groupe d’électroménager prévoit une progression de ses résultats en 2025 après une bonne année 2024. Il le doit en partie à une double stratégie : modifier son image en relocalisant une partie de sa production et empêcher des changements législatifs qui viendraient entamer la vente de certains produits.
A l'usine SEB de Selongey, le 29 novembre 2024. (Arnaud Finist/AFP)
publié le 27 février 2025 à 15h25

Engagé pour la relocalisation d’un côté, défenseur de ses intérêts au détriment des risques sanitaires et écologiques de l’autre. Le groupe SEB, leader mondial du petit électroménager, qui a présenté ses résultats annuels jeudi 27 février, illustre à merveille la complexité d’un secteur industriel traversé par les enjeux de rentabilité, d’adaptation aux questions environnementales et des évolutions de la mondialisation. Malgré une amende de l’Autorité de la concurrence de 189,5 millions d’euros pour entente sur les prix entamant méchamment sa trésorerie, Seb se porte bien.

En 2024, le groupe français a enregistré un résultat net (hors impact de cette sanction) de 422 millions d’euros, en hausse de 9,3 %. Avec un chiffre d’affaires de 8,2 milliards d’euros, les ventes sont elles aussi en augmentation (+5 % sur un an, à taux de change et périmètre constant). Du point de vue de la rentabilité, Seb a réalisé un résultat opérationnel d’activité (différence entre produits et coûts d’exploitation) de 802 millions d’euros (+10,5 % par rapport à 2023) et une marge opérationnelle de +9,7 % des ventes contre +9,1 % l’année précédente. Des chiffres provenant d’une étrange recette appliquée par le spécialiste du petit équipement domestique.

Seb est ainsi l’un des principaux étendards