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Sous pression

«Maison Perrier» ou comment Nestlé cherche à sortir la bouteille verte des eaux troubles

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L'eau, une ressource essentielle et menacéedossier
Alors que l’emblématique boisson gazeuse est dans la tourmente, l’agroalimentaire suisse parie sur le développement d’une autre marque proposant des breuvages aromatisés.
L'usine Perrier est située à Vergèze, dans le Gard (en mai 2001). (Dominique Faget/AFP)
publié le 9 mai 2025 à 19h46

Adieu Perrier, bonjour Maison Perrier ? L’eau minérale à la bouteille verte est plus que jamais en danger, alors que Nestlé Waters est sommé par la préfecture du Gard de changer son mode de filtration de l’eau d’ici trois mois. Faute de quoi, la multinationale suisse, au cœur d’un scandale liée à l’utilisation frauduleuse de traitements sur ses eaux minérales naturelles, risque de devoir dire adieu à sa marque plus que centenaire du sud de la France. Mais le groupe n’a pas dit son dernier mot avec le lancement, l’an dernier, d’une nouvelle marque : Maison Perrier.

Reprise du nom, du vert emblématique, et puis surtout des petites bulles : Maison Perrier capitalise sur sa grande sœur, mais sans s’embarrasser des mêmes obligations. Nestlé a trouvé le moyen de se libérer de la réglementation liée à l’exploitation de l’eau minérale naturelle, en proposant uniquement des boissons aromatisées. Le lancement, à grand renfort de publicité jouant sur le chic français (avec comme égérie Lily Collins, interprète de la série Netflix Emily in Paris) et de partenariats avec des influenceurs, comme Léna Si