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Interview

Mauvaises pratiques du luxe en Italie : «Les profits faramineux du secteur sont le résultat direct de l’exploitation de la main-d’œuvre»

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Coordinatrice pour l’Italie de Clean Clothes Campaign, qui défend les droits des travailleurs dans l’industrie du textile, l’activiste Deborah Lucchetti décrypte la multiplication des cas de marques de luxe épinglées par la justice transalpine ces derniers mois.
Loro Piana est la dernière d'une série de griffes italiennes épinglées pour les conditions de travail imposées dans les usines de sous-traitance. (Mairo Cinquetti/NurPhoto. AFP)
publié le 19 août 2025 à 6h55

Loro Piana, Dior, Armani… Ces derniers mois, de grandes marques de luxe, dont plusieurs appartenant à LVMH, ont été épinglées par la justice italienne pour avoir tiré profit de l’exploitation de travailleurs sous-payés dans des ateliers clandestins et illégaux. Deborah Lucchetti, coordinatrice pour l’Italie de Clean Clothes Campaign, une fédération internationale de syndicats et d’ONG mobilisés pour de meilleures conditions de travail dans l’industrie du textile, revient sur les ressorts d’un système profondément ancré dans ce secteur.

Quels sont les abus observés par votre organisation dans les chaînes d’approvisionnement textiles du luxe en Italie ?

L’Italie est un pays clé pour la production de mode dans le monde, en particulier dans le segment du luxe. L