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Economie circulaire

Peaux de tomates en caoutchouc, coquilles d’œufs en cosmétiques… Dans l’industrie alimentaire, tout est bon sur la ligne de la production

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Avec près de 2 millions de tonnes de gaspillage par an, de plus en plus d’entreprises se lancent dans les coproduits. Une manière de redonner de la valeur aux déchets des usines agroalimentaires,
Lors de la transformation d’un fruit, un légume ou une viande, l’industrie produit des déchets, comme de la peau de tomate, des pellicules de cacao, ou de l’huile issue de l’extraction d’arômes. (Dan Totilca/Getty Images)
publié le 3 septembre 2024 à 8h35

C’est un gaspillage invisible aux yeux du grand public. Derrière les murs des usines françaises, près de 2 millions de tonnes de produits alimentaires sont annuellement perdues pour la consommation humaine ou animale, d’après les données d’Eurostat en 2021. Soit 20 % de l’ensemble des déchets alimentaires produits en France. «Contrairement à la grande distribution où on a conscience du gaspillage, on se retrouve à gâcher énormément de matière première dans l’industrie à cause d’une valorisation complexe et des quantités astronomiques», explique Tanguy De Cottignies, cofondateur de la start-up Stokelp.

Face à ce problème, des entreprises se sont lancées ces dernières années dans la revalorisation de cette matière, soit pour la revendre à une autre usine qui utilise déjà le produit, soit pour la transformer pour de nouveaux usages. «Ça se fait de plus en plus, c’est forcément intéressant parce que ça veut dire qu’on arrive à tout valoriser et qu’on va extraire moins de ressources quelque part», commente Emmanuelle Ledoux, directrice de l’Institut national de l’économie circulaire (Inec).

Depuis 2021, la marketplace Stokelp facilite la revente entre industriels des surplus de légumes, viandes et autres matières premières utilisées dans les produits transformés. Erreur de commande, de livrais