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Prix du tabac, TVA sur les chaudières à gaz, taux d’intérêt du PEL, carnet de santé… Ce qui change au 1er janvier 2025

Plusieurs mesures vont être appliquées dans le pays à partir du mercredi 1er janvier 2025. Consommation, santé, logement, économie, «Libé» fait le point sur les changements appliqués dès le premier jour de l’année.
Pour une consultation chez un médecin généraliste, il faut désormais débourser 30 euros au lieu de 26,50 euros. (Maria Akore/Connect Images.AFP)
publié le 29 décembre 2024 à 12h37
(mis à jour le 1er janvier 2025 à 9h02)

A chaque année son lot de renouveau. 2025 va apporter moult changements dans la vie quotidienne des Français. Hausse des pensions de retraite, baisse du taux d’intérêt du PEL ou encore augmentation du tarif des consultations médicales… Libé vous propose un tour d’horizon de ce qui change dès ce mercredi 1er janvier 2025.

Les pensions de base des retraites revalorisées de 2,2 %

Bon début d’année pour les 17 millions de retraités. Dès le premier jour de 2025, les retraites de base seront revalorisées de 2,2 %, une mesure qui résulte de la motion de censure votée contre le gouvernement Barnier. La dernière version du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2025 proposait une augmentation en deux temps : une première de 0,8 % en janvier 2025 pour l’ensemble des pensions ; puis une autre de 0,8 % en juillet pour les petites retraites (celles situées en dessous du smic).

Le budget 2025 de la Sécurité sociale n’ayant pas été adopté, c’est donc la règle classique de revalorisation des retraites inscrite dans le code de la Sécurité sociale qui prime, une augmentation indexée sur l’inflation dès le début d’année. L’annonce a satisfait plusieurs organisations syndicales, la CGT voyant dans ce recul forcé «un signal fort et une leçon à retenir pour tout prochain gouvernement».

La TVA sur les chaudières à gaz grimpe à 10 % au 1er janvier 2025

Se chauffer au gaz coûtera plus cher dès le passage à la nouvelle année. Un arrêté publié le 24 décembre prévoit que la TVA sur le matériel et la pose des chaudières à gaz de type très haute performance énergétique (THPE) passe à 10 % dès le 1er janvier 2025. Ces installations bénéficiaient jusqu’ici d’une taxe réduite à 5,5 %, les autres étant déjà à 10 %. Une information confirmée par le ministère de la Transition écologique au quotidien Ouest-France jeudi 26 décembre. Si l’arrêté a été publié au Journal officiel le 24 décembre 2024, il a été signé le 4 décembre par les ministres sortants du gouvernement censuré de Michel Barnier. A l’origine, le projet de loi de finances (PLF) 2025 avait fixé une taxe à 20 % pour ces chaudières, mais la chute de l’exécutif a contraint le ministère de la Transition écologique à revoir ses ambitions à la baisse. Interrogé par Ouest-France, le ministère s’en est expliqué : «Par arrêté, on ne peut que passer d’un taux réduit à un autre taux réduit […], cet arrêté permet donc, en l’absence de PLF, de d’ores et déjà passer de 5,5 % à 10 % pour les chaudières à gaz».

Fumer tue toujours et coûtera plus cher

Les prix du tabac à rouler et du paquet de cigarettes continuent de grimper. Après deux hausses consécutives en 2024 (les tarifs avaient augmenté de 50 centimes à 1 euro en janvier, puis de 50 à 75 centimes en mars), un nouveau relèvement est prévu pour la nouvelle année. En 2025, ce sont notamment les Marlboro, les Vogue et les Lucky Strike qui vont connaître les hausses de tarifs les plus importantes. Le prix moyen du paquet de cigarettes atteindra ainsi 12,50 euros. Quant au prix moyen d’une cigarette à l’unité, il sera d’environ 63 centimes.

Le taux d’intérêt du PEL diminue

Pour les plans épargne-logement ouverts à partir du 1er janvier, le taux d’intérêt baissera, passant de 2,25 % à 1,75 %. C’est la première fois depuis août 2016 qu’il est ainsi défavorisé. Selon la Banque de France, ce moyen d’épargne ouvert à tous sans condition d’âge, de nationalité ou de résidence a séduit l’année dernière 9,9 millions de Français. Cet avis relatif aux taux de rémunération des plans d’épargne logement a été publié au Journal officiel du 18 décembre 2024. Selon le site Service-Public.fr, cette baisse n’a pas «d’incidence sur les plans ouverts avant le 1er janvier 2025».

Le tarif des consultations médicales a augmenté depuis le 22 décembre

Petit rappel. Depuis le dimanche 22 décembre 2024, le tarif des consultations médicales a changé. Pour une consultation chez un médecin généraliste, il faut désormais débourser 30 euros au lieu de 26,50 euros. Les patients qui bénéficient d’une complémentaire santé sont totalement remboursés comme avant. Les tarifs de plusieurs spécialistes, comme les pédiatres, gynécologues ou gériatres, ont aussi grimpé : comptez 60 euros.

L’objectif est de rendre «plus attractive» l’installation des médecins en cabinet de ville. Ces hausses sont liées au nouvel accord signé le 4 juin par l’assurance maladie et les syndicats de médecins libéraux, pour définir leurs relations sur la période 2024-2029. Ces longues négociations avaient finalement abouti à un accord qui prévoit, entre autres, «des revalorisations importantes» pour les praticiens, «nécessaires» au vu de l’inflation.

Exit les tickets-restaurant au supermarché

Une autre conséquence de la chute du gouvernement est bien la fin de l’utilisation des tickets-restaurant pour faire ses courses dans les supermarchés. En 2022, une dérogation avait été mise en place pour permettre d’y acheter certains produits alimentaires et la loi courrait jusqu’au 31 décembre 2024. Fin novembre, l’Assemblée nationale a voté une prolongation de deux ans de cette échéance mais une fois le gouvernement Barnier renversé, impossible pour le Sénat d’approuver ladite mesure. A noter que ce vote figure tout de même à l’agenda du Sénat et devrait se tenir le 15 janvier prochain. De quoi espérer un sursis pour les consommateurs.

Le carnet de santé évolue pour les enfants

Une petite révolution. Un arrêté publié au Journal officiel du 14 novembre 2024 précise les contours du nouveau carnet de santé. Comment élever son enfant sans violence, informations sur les aliments, santé mentale de l’adolescent, conseils pour le sommeil. Et notamment des indications sur une bonne utilisation des écrans : selon une étude de Santé publique France, un enfant français de trois ans et demi passe en moyenne 1 h 20 par jour devant un écran. La nouvelle mouture du document regorge de messages de prévention pour mieux informer les parents.

A l’adolescence, des questions autour du repérage de l’endométriose ou de l’état psycho-affectif sont aussi au programme. Côté surveillance médicale, un nouvel examen est rendu obligatoire à l’âge de 6 ans pour «renforcer la prévention au moment où la majorité des enfants entrent à l’école primaire, notamment en matière de dépistage sensoriel et des troubles du développement». Ce contrôle sera aussi l’occasion «de réaliser le rappel de la vaccination contre la coqueluche, la diphtérie, le tétanos et la poliomyélite recommandé à 6 ans», selon la DGS. Le professionnel de santé apportera également des informations sur les risques de dépression post-partum pour la mère et sur l’importance des interactions parents/enfants». La partie du carnet réservée aux soignants inclut dorénavant des informations sur les facteurs de risque de troubles de la vision et des conseils de repérage d’un trouble du neurodéveloppement.

Chez les bébés, un nouveau vaccin obligatoire

Les infections à méningocoques ACWY et B ont un nouveau vaccin. Le ministère de la Santé, qui a suivi les recommandations de la Haute Autorité de santé, l’impose dès le 1er janvier pour les nourrissons dans le but de lutter contre ces infections à méningocoques. La vaccination contre le méningocoque C qui était obligatoire est donc remplacée par celle contre les méningocoques ACWY. La vaccination contre le méningocoque B était quant à elle fortement recommandée, elle est désormais obligatoire.

Moins de plastique dans les structures qui accueillent des enfants

Exit assiettes, couverts, verres et contenants en plastique. A compter du 1er janvier, toutes les structures accueillant des enfants (école, crèche, établissement médical spécifique) ne pourront plus utiliser des contenants alimentaires en plastique pour la cuisson, le réchauffage et le service. Cette mesure concerne les établissements situés dans les communes de 2 000 habitants et plus.

A Paris, place au tarif unique dans les transports…

A partir du 1er janvier 2025, un trajet en métro, en transilien TER ou en RER, coûtera le même prix : peu importe la distance parcourue, il faudra sortir de sa poche 2,50 euros. Quant aux trajets en bus et en tramway, il faudra débourser 2 euros. Cette mesure sera en partie compensée par une augmentation de 2,8 % du passe Navigo.

…et à une augmentation du passe Navigo

L’abonnement mensuel Navigo va donc augmenter de 2,40 euros, «qui correspond au coût de l’inflation, et pas un euro de plus» précise le site d’Ile-de-France mobilités. Le prix du passe annuel augmentera lui aussi : il faudra désormais débourser 976,80 euros pour l’obtenir, soir 26,40 de plus qu’aujourd’hui. Le passe Imagine R, réservé aux étudiants, coûtera quant à lui près de 10 euros supplémentaires. En 2024, le passe Navigo avait déjà subi une augmentation de 2,30 euros, le rapprochant de la barre des 90 euros.

Pour lutter contre les passoires thermiques, la location des logements de classe G désormais interdite

Certains logements ne pourront plus être mis en location. Ceux de classe G du diagnostic de performance énergétique (DPE), c’est-à-dire les plus énergivores, sont désormais interdits à la location. «Le niveau de performance d’un logement décent est compris, au sens de l’article L. 173-1-1 du code de la construction et de l’habitation : à compter du 1er janvier 2025, entre la classe A et la classe F», précise la loi «Climat et résilience» du 22 août 2021. Les logements classés F devraient être à leur tour interdits à la location en 2028. Selon les statistiques du ministère de la Transition écologique, fin 2023, il y aurait 5 millions d’habitations classées F ou G en France, sur 30 millions de résidences principales.

L’allocation journalière de proche aidant (AJPA) va évoluer

Cette aide qui vise à soutenir les proches aidants, pourra être renouvelée dès le 1er janvier si ce dernier aide plusieurs personnes au cours de sa vie. Ainsi, la personne aidante pourra bénéficier de 66 jours d’indemnisation pour chaque personne aidée, dans la limite de 264 jours au cours de sa vie. En France, huit à onze millions de personnes soutiennent un proche en situation de handicap, en perte d’autonomie ou porteur d’une maladie chronique ou invalidante, selon le ministère des Solidarités.

Mise à jour le 1er janvier