«De la frustration et de la colère.» Alexandre Ouizille, sénateur socialiste de l’Oise et rapporteur de la commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les responsabilités de Nestlé Waters et de l’Etat dans l’affaire de la fraude aux bouteilles d’eau minérales, ne s’apaise pas. Après plusieurs semaines d’audition, les parlementaires ont entendu mardi 18 et mercredi 19 mars deux hautes responsables du minéralier détenant Perrier, Vittel, Contrex et Hépar : Sophie Dubois, directrice générale de Nestlé Waters France d’avril 2018 à janvier 2025 – désormais présidente du groupe en France –, et Muriel Lienau, directrice générale de Nestlé Waters et ancienne présidente de Nestlé France. Et se sont retrouvés face à un mur.
D’abord avec Sophie Dubois, visiblement entraînée par son avocat. Celle qui était présidente du marketing et de la distribution au moment de l’affaire n’a cessé de répéter d’un ton «robotique», comme l’a souligné Alexandre Ouizille des éléments de langages et arguments publicitaires pendant une heure et demie. Lors de son propos liminaire, Sophie