Menu
Libération
Chute

Tesla : les immatriculations ont continué de s’effondrer en France avec -59 % en avril

Le constructeur américain, qui pâtit d’une gamme vieillissante et de l’image d’un patron trumpesque, voit de nouveau ses ventes chuter dans l’Hexagone.
(Annegret Hilse/REUTERS)
publié le 1er mai 2025 à 8h28
(mis à jour le 1er mai 2025 à 9h33)

Les immatriculations de Tesla ont continué de chuter en France en avril, avec une baisse de près de 60 % par rapport au même mois il y a un an, dans un marché de voitures électriques qui stagne.

En pleine modernisation de sa gamme mais aussi potentiellement freiné par l’image de son patron, Elon Musk, le constructeur américain de voitures électriques a vu ses immatriculations baisser de 44 % en France depuis le début de 2025, avec 7 556 véhicules écoulés.

Sur le marché européen aussi, les ventes de la célèbre marque américaine ont dégringolé de 36 % en mars par rapport à mars 2024 et ont été quasiment divisées par deux sur l’ensemble du premier trimestre, selon les chiffres publiés jeudi 24 avril par l’Association des constructeurs (ACEA).

«Contexte d’incertitude économique»

Plus globalement, le marché des voitures neuves a accusé un repli de 5,64 %, moins important que le mois précédent (-14,5 %), avec 139 000 voitures immatriculées, selon les chiffres publiés mardi par la Plateforme automobile (PFA). «On est sur un niveau préoccupant de marché qui est très bas par rapport à la période pré-Covid», a commenté le directeur général par intérim de PFA, Nicolas Le Bigot.

«Dans un contexte d’incertitude économique, les Français consomment moins, ils épargnent. Tout cela est amplifié par des incertitudes liées à la guerre commerciale que Trump a livrée à l’ensemble des pays de la planète, avec des droits de douane qui engendrent des impacts macro-économiques importants au plan financier mondial et touchent aussi la confiance des ménages», a-t-il ajouté.

«Tout baisse, et dans cet ensemble qui baisse, on a une part de marché des véhicules électriques qui stagne à environ 18 %», a-t-il poursuivi. Le repli touche notamment Stellantis (-12 % sur un an). Le groupe Renault reprend, lui, des couleurs (+ 2 %) et dépasse Stellantis en termes de volume (39 000 voitures immatriculées en avril contre 33 786). Le numéro 3, Volkswagen, recule de 8,5 %, freiné par ses marques Seat.

Mise à jour à 9 h 31 avec davantage de contexte.