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Travail forcé au Xinjiang : les entreprises doivent agir

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Des fleurs, fruits et plantes présents dans les produits culinaires ou cosmétiques de 72 groupes internationaux sont liés à un degré ou un autre aux pratiques génocidaires de la Chine dans la région, affirme un nouveau rapport. A quand une vigilance sérieuse des marques ?
Parmi les entreprises identifiées comme ayant une production directe au Xinjiang, des liens ou seulement un risque de liens avec la chaîne d’approvisionnement locale, se trouvent les enseignes Sephora, L’Oréal et Nestlé. (JC Milhet/Hans Lucas via AFP)
publié le 15 décembre 2024 à 17h26

Vous avez eu un frisson en comprenant que votre sauce tomate italienne était fabriquée avec des tomates chinoises entachées du travail forcé des Ouïghours ? Quelques jours après le scandale créé par l’enquête de journalistes de la BBC, qui s’appuyait sur un long travail d’investigation et des analyses de laboratoire, le chercheur allemand Adrian Zenz rend publiques les 136 pages de son propre rapport sur la production de tomates, mais aussi de poivrons rouges, de soucis, d’oléorésine de paprika et de stévia, directement ou indirectement liée au travail forcé et à l’accaparement de terres des paysans par les autorités chinoises dans la région du Xinjiang (ou Turkestan oriental). Des fleurs, des fruits et des plantes utilisés dans des préparations culinaires ou des produits de beauté qui ont de fortes chances de se trouver sur votre table, sous votre sapin ou sur votre peau à Noël, car 65 % du pigment de poivron rouge entrant dans la composition de cosmétiques et de colorants alimentaires