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Luxe

Travail forcé : en Italie, LVMH pris la main dans le sac

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Après Dior, Armani et Valentino, Loro Piana, griffe italienne du groupe de Bernard Arnault, a été placée sous «administration judiciaire» en juillet, pour recours à des ateliers clandestins aux conditions de travail dangereuses. Un système courant au sein du secteur dans le pays.
En 2024, la marque Loro Piana a réalisé environ 3 milliards d'euros de chiffre d'affaires. (Duilio Piaggesi/IPA. Abaca)
publié le 18 août 2025 à 19h50

Des vêtements à plusieurs milliers d’euros fabriqués en Italie par de grandes marques de luxe dans des conditions proches de l’esclavage. Le placement sous administration judiciaire, le 14 juillet, de la marque italienne Loro Piana, propriété du français LVMH, est venu rappeler une réalité que le secteur préfère ne pas voir et aimerait bien passer sous silence : payer un sac ou un manteau made in Italy à 6 000 euros n’empêche pas que ceux-ci soient assemblés par des personnes exploitées et sous-payées.

Dans ce pays, où se concentre un peu plus de la moitié de la production mondiale de mode et maroquinerie de luxe, dont l’essentiel du prêt-à-por