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Un profil «caucasien», du cassoulet à la place du couscous… Le ministère de l’Agriculture ne veut pas trop de diversité pour promouvoir le bio

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La veille du tournage d’un spot publicitaire de l’Agence bio pour encourager les Français à consommer des produits sans pesticides, le cabinet de la ministre a demandé des changements de dernière minute dans plusieurs scènes.
Au salon de l'agriculture, le 25 février 2025, à Paris. (Magali Cohen/Hans Lucas.AFP)
publié le 15 avril 2025 à 7h05

«Pendant un déjeuner familial animé. Deux adolescents, leurs parents et leurs grands-parents se régalent d’un couscous royal […], et d’autres petits plats, certains français, d’autres maghrébins. Les doigts pointent dans tous les sens : pour désigner une merguez ou une cuisse de poulet, tel ou tel plat, et enfin, la tête de quelqu’un : il a un peu de sauce sur la joue.» Ces dernières semaines, les différents acteurs de la bio (fédérations, distributeurs, etc.), pilotés par l’Agence bio – sous la tutelle du ministère de l’Agriculture – se sont évertués à se mettre d’accord pour concevoir «C’est bio la France», la future campagne télévisée dont la sortie est prévue pour le 22 mai. Une alliance peu habituelle autour d’une idée, mise en images par l’agence de publicité The Good Company : un film publicitaire vantant une France diverse et métissée, qui se rassemble autour de produits appétissants et sans pesticides de synthèse.

Mais le cabinet de la très droitière ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, est venu casser l’ambiance avec des demandes de modifications, transmises à l’Agence bio, que cette dernière a ensuite répercutées