«Stop à Shein au BHV Marais !» Après les commerçants et les élus, c’est une pétition en ligne qui vient critiquer le partenariat entre le BHV et la plateforme asiatique Shein. Publiée par Arielle Levy, présidente de l’association Une autre mode est possible, la pétition devrait dépasser les 80 000 signatures ce mercredi 8 octobre.
Dans un texte, la créatrice engagée contre la fast fashion dénonce «une décision choquante, contraire aux engagements de la ville et à l’avenir que nous voulons pour notre planète et nos enfants». Si ces pétitions ne sont pas contraignantes, le nombre de signataires en constante augmentation démontre l’opposition populaire à un projet déjà largement critiqué dans les médias.
Tribune
Et ce n’est pas le seul problème à l’horizon pour le BHV. Ce matin, la Banque des territoires a annoncé avoir mis fin aux négociations entamées pour le rachat des murs du BHV avec son exploitant, la Société des grands magasins (SGM), invoquant «une rupture de confiance» liée à l’annonce de l’implantation prochaine de Shein.
«D’autres partenaires»
La Banque des territoires avait entamé des négociations le 4 juin avec la SGM «visant à la création d’une foncière commune pour le rachat des murs» de l’emblématique Bazar de l’hôtel de ville, qui sont détenus par les Galeries Lafayette et évalués à 300 millions d’euros selon le magazine Challenges qui suit de près l’enseigne. Mais dans la foulée, la SGM a répondu que le projet de rachat des murs du BHV «se fera», évoquant «d’autres partenaires».
Le 1er octobre, Shein et la SGM ont dévoilé une alliance pour l’ouverture progressive de six magasins physiques et pérennes aux couleurs de la marque de mode ultra-éphémère à prix discount, dont l’un se situera au sein du BHV Marais, en plein cœur du Paris touristique. Shein doit ainsi s’installer au sixième étage de l’établissement ouvert en 1856. Jusqu’à présent, elle ne vendait ses produits qu’en ligne ou via des boutiques éphémères. Cette annonce par un acteur accusé par ses détracteurs de tuer le prêt-à-porter français a aussitôt suscité une levée de boucliers chez les commerçants et certains politiques.