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Interview

Consommation : «Il y a une réelle envie de se lâcher et de retrouver la vie normale»

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
La fin des soldes aura lieu le 27 juillet prochain. (Thomas Coex/AFP)
publié le 30 juin 2021 à 17h08
(mis à jour le 30 juin 2021 à 17h29)

Début des soldes et déconfinement des portefeuilles… Philippe Moati, professeur d’économie à l’université de Paris et cofondateur de l’Observatoire société et consommation, observe un «besoin de légèreté» chez les consommateurs.

En quoi les soldes de cet été sont-elles particulières ?

Après ces longs mois de pandémie, les commerçants ont un besoin urgent de se refaire : l’année a été mauvaise et ils ont souvent accumulé des stocks. Il s’agit d’un moment tellement important pour eux qu’en réalité, ils n’ont pas attendu les soldes pour attirer les consommateurs. Depuis quelques semaines déjà, on observe un nombre élevé de ventes privées et de grosses remises. Il y a une véritable course pour être les premiers à préempter le pouvoir d’achat des consommateurs. Alors bien sûr, ce genre de pression promotionnelle n’est pas totalement nouveau et une part du phénomène de cette année est structurelle, mais il est clair qu’au sortir de cette période morose, les consommateurs expriment un besoin particulièrement vif d’acheter et de re-goûter à la vie d’avant. La preuve : les dépenses par carte bancaire des Français ont augmenté de 19% lors de la deuxième semaine de juin par rapport à la même période en 2019, selon les chiffres du ministère de l’Économie.

Qu’est-ce qui se joue exactement dans l’acte d’achat, en ce début de