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Consommation, pouvoir d’achat, chômage… L’Insee dresse le tableau d’une économie française «fébrile»

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Alors que l’épargne atteint des records, l’Institut national de la statistique et des études économiques liste de nombreux aléas dans sa dernière note de conjoncture.
publié le 18 juin 2025 à 17h27

Quand ça veut pas, ça veut pas. Les conséquences de la revalorisation de 5,3 % de toutes les pensions de base des retraités au 1er janvier 2024 n’en finissent pas de faire sentir. Non seulement cette décision du gouvernement de l’époque, celui d’Elisabeth Borne, ne pas déroger à la loi a coûté quelque 15 milliards d’euros à l’Etat une année où les comptes publics ont dérivé dans des proportions historiques, mais elle n’a même pas permis de soutenir les dépenses de consommation. Les retraités ont, en effet, massivement mis de côté ce revenu supplémentaire. L’effet de cette mesure a été «stérilisé», constate l’Insee dans sa note de conjoncture publiée le 18 juin : «Les prestations ont progressé deux fois plus vite que les revenus d’activité, sans que la consommation des retraités ne réagisse à la forte stimulation de leur revenu.»

Une raison, parmi d’autres, qui concourt à la mauvaise passe de l’activité économique. Cette dernière resterait «fébrile jusqu’à la fin de l’année», considère l’institut statistique national, qui s’attend à une croissance du produit intérieur brut de seulement 0,6 % sur l’année, tout comme