A table ! Non, pas celle des dégustations ou des banquets, mais celle des discussions commerciales, toujours âpres, entre fabricants des produits de consommation courante et enseignes de grande distribution qui les commercialisent. Cette année, elles débuteront et surtout s’achèveront plus tôt que prévu. Le gouvernement va présenter un projet de loi dans lequel ces négociations devront être terminées le 15 janvier – au lieu du 1er mars jusqu’à présent. La différence peut paraître anecdotique, mais elle a pour but d’orienter à la baisse, plus tôt que prévu, les étiquettes de certains produits alimentaires en ces temps où l’inflation sur ce qui se mange et se boit a atteint jusqu’à 15 % par an.
Ce sont plus particulièrement les 75 plus grandes entreprises de l’agroalimentaire et des produits d’hygiène et d’entretien qui sont visées par ce projet de loi. Elles représentent, selon Bercy, plus de 50 % de ce qui se consomme dans les hypers et supermarchés de l’Hexagone. En France, la fixation des prix répond à des règles précises définies par la loi Egalim. Afin d’éviter que la grande distribution n’exerce trop de pression sur ses plus petits fournisseurs, il existe une fenêtre de négociations de trois mois. Une fois qu’elle se referme, les tarifs ne peuvent plus varier jusqu’à l’année suivante.
Des profits plus importants l’année dernière
Ce système protecte