Un lot de dix paires de chaussettes à 1,78 euro, des bottes noires à 18,29 euros, une nuisette couleur nacre à 10,49 euros ou un costume d’Halloween pour enfant à 10,49 euros. On trouve à peu près tout sur la plateforme de mode chinoise Shein, y compris des objets de déco ou du petit électroménager. Alexandra, une collégienne de 15 ans, a bien des fois cédé aux sirènes de cette grande foire en ligne, séduite pas ses petits prix. «Pendant un an et demi, j’ai commandé des habits et du maquillage, explique l’adolescente aux ongles bleus manucurés. Surtout des tee-shirts parce qu’ils coûtent entre 3 euros et 9 euros. Mais maintenant, j’essaie de ne plus rien acheter parce que j’ai entendu des mauvaises choses sur Shein.» Lesquelles ? La jeune Parisienne ne saurait en dire davantage, si ce n’est «qu’ils ne traitent pas bien les gens qui travaillent pour eux». Elle se rabat donc désormais sur d’autres marques comme Primark, Zara ou Bershka.
Avec son catalogue pléthorique où apparaissent chaque jour, en moyenne, 7 220 nouvelles références (selon une analyse réalisée par l’AFP), Shein a connu ces dernières années une ascension fulgurante auprès des consommateurs français. En 2024, la plateforme d’ultra fast fashion a capté 3 % des dépenses d’habillement et de chaussures (en valeur). Une part très importante tant ce marché est fragmenté. Mais malgré ce succès, la marque chinoise souffre d’un handicap : une mauvaise image qui lui colle à l’étiquette.
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