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Reportage

Covid : sur les plages d’Antibes, y a plus de saison

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La pandémie de Covid-19 en Francedossier
Après la réunion jeudi entre Emmanuel Macron et des maires, beaucoup de plagistes de Juan-les-Pins, toujours dans le flou, attendent un feu vert du gouvernement pour pouvoir recruter des saisonniers.
Sur une plage de Juan-les-Pins, jeudi. (Laurent Carré/Libération)
par Mathilde Frénois, correspondante à Nice et photos Laurent Carré
publié le 17 avril 2021 à 5h13

Les plagistes défient l’air marin. Les embruns abîment les chaises, le sel patine le bois, le sable s’incruste entre les dalles. Quand ce n’est pas un coup de mer qui emporte la pergola. A Antibes-Juan-les-Pins, la plage privée les Pirates montre les stigmates du temps : il faudra une semaine et quinze saisonniers pour remettre la plage à flot. Son patron, Alain Palamiti, vient de «lancer les procédures de recrutement», même sans perspective d’ouverture. L’Etat encourage ces initiatives : la ministre du Travail, Elisabeth Borne, a ouvert aux «travailleurs saisonniers récurrents» l’activité partielle jusqu’en juin «afin de sécuriser les embauches». La France compte entre 100 000 et 150 000 saisonniers. Ils sont 2 500 rien qu’à Antibes.

Vivre comme un pirate, c’était l’expérience qu’offrait l’ancien propriétaire. Une cabane posée sur le sable et des clients accueillis par un patron aux cheveux longs et aux colliers exotiques. Depuis que la famille Palamiti a repris l’affaire dans les années 80, le style a changé. On y mange des plats raffinés, les pieds dans le sable et la tête sous un parasol turquoise. Il faut compter 20 euros pour un transat, autant pour une salade niçoise. Quand il a entendu parler d’une possible réouverture mi-mai après